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Vengeance

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Le rocker préféré des français métamorphosé en tueur à gages devant la caméra d’un célèbre cinéaste hongkongais ? Pourquoi pas se dit-on  à l’ouverture de la projection.  Le chanteur, que l’on n’avait pas vu au cinéma depuis Jean-Philippe, campe un cuisinier reconverti en tueur après le meurtre de sa famille. Flanqué d’un trio de tueurs chinois qu’il a engagé pour retrouver les coupables, il sème les balles et les corps derrière lui jusqu’à atteindre l’homme qui a commandité l’assassinat. Mais Costello a une faille : une balle logé dans son crâne avance inexorablement et menace à chaque instant de lui faire perdre la mémoire…

Du sang, de la poudre et des duels mano a mano au soleil couchant. Voilà la marque du cinéma de Johnnie To qu’il transcende dans Vengeance. Voulu comme un libre remake  du Samouraï de Jean-Pierre Melville, To a fait de son film un véritable western des temps modernes. Ca flingue en pleine éclipse de lune, les vautours survolent un champ de bataille encore fumant, les bottes de foin roulant dans la poussière sont remplacées par des blocs de déchets, derrière lesquels se planquent les assaillants dans une scène apocalyptique... Mais il y a un hic qui fait désordre : le défaut majeur du film c’est l’interprète, censé le porter par son charisme. Johnny, figé dans l’ambre d’une pose photographique, le regard acéré débite des syllabes au compte goutte et sans  conviction. Conséquence, les répliques se veulent déjà cultes mais tombent à plat. Dommage, le film ne manquait pas de bonnes idées.

Publié le 19/05/2009 Auteur : J. Blanchet


Mots clés : cinéma