C’est vrai qu’il est un peu sauvage et grande gueule, comme il l’a démontré sur les plateaux télé. C’est vrai qu’on pourrait dire qu’il est un ours mal-léché, avec ses pulls, sa crinière en bataille, son côté terroir. Mais en découvrant les premières chansons de Toboggan, bientôt dans les bacs, on retrouve l’homme sensible et l’artiste délicat qui sommeille sous les couches de laine vierge. Une mélancolie teintée d’amour de la vie. C’est un peu Jean-Louis qui rit, Jean-Louis qui pleure, Murat. Avec des chansons comme Il neige, on a à la fois envie de sourire et de pleurer, et puis on le comprend mieux, Jean-Louis. Ça doit pas être facile de garder tout ça sous cape. On comprend les envolées violentes, le rock en filigrane dans sa discographie. Mais voilà qu’il décide de « laisser tomber les oripeaux du rock » pour se mettre à nu et ça lui va bien. Et en bonus, non content de se dénuder chez lui, où il a enregistré Toboggan, il va le faire en chair et en os sur scène durant une tournée qui accompagne sa sortie, et passe par Cenon… Plus d’excuses pour ne pas sortir de votre hibernation.