Treize ans déjà que ses cinq membres prétendent être frères et sœurs, bien qu’il n’y ait pas plus de parenté entre eux qu’entre Jean Nouvel et le Docteur Denfer (quoique). Treize ans surtout qu’ils composent une musique inventive, entre jazz, country, expérimentations électroniques, sonorités klezmères, tel un folk intemporel et littéralement envoûtant. La voix de diva typée années trente de Rosemary Standley contribue d’ailleurs à faire de chaque concert de Moriarty une petite parenthèse de grâce nomade, comme un petit périple dans le temps, direction l’Amérique du début du siècle, à moins que ce ne soit l’Angleterre du XIXème. Ce qui est certain en tout cas, c’est que la bal(l)ade vaudra le détour à Istres. Bon voyage !