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cinéma

Monsieur Lazhar

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A Montréal, un matin presque comme les autres, des enfants trouvent leur maîtresse pendue dans leur classe. Alors que le personnel cherche à aider les élèves à surmonter le drame, Bachir Lazhar, immigré algérien récemment installé en ville se propose pour devenir leur professeur. Entre l'immigré déraciné, hanté par un passé tragique et menacé d'expulsion et les enfants déboussolés par ce qui est arrivé, une improbable complicité naît peu à peu qui aidera les uns et l'autre...

Au départ, Bachir Lazhar, c'est une pièce d'Evelyne de la Chenelière, pour un seul personnage et qui imbrique les points de vue pour brosser les contours d'un récit complexe et travaillé. Admirablement adapté par le Québécois Philippe Falardeau, le récit, en s'ouvrant à d'autres personnages, ne perd ici rien de sa force et de son intensité. Tant du côté des enfants, confrontés à l'inexplicable suicide d'un professeur, que du côté de Lazhar et de son drame intime, Falardeau réussit à tisser une histoire complexe, douloureuse mais aussi extrêmement touchante, sans jamais user d'aucune des grosses ficelles du mélodrame. Porté par un casting très réussi, le film marche sur l'étroit fil entre sensibilité et profondeur. Avec une vraie économie de mots et une véritable intelligence de mise en scène, Falardeau prouve de très belle manière qu'on peut raconter des choses très fortes autour de l'enfance sans se montrer simpliste ou forcément sombrer dans la sensiblerie.

Publié le 05/09/2012 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma