spec-cole.jpgSaison écoulée : « De manière générale, on remplit les salles ! Près de 20 000 spectateurs, bilan positif d'autant plus que l'on propose aux plus passionnés un parcours au plus près de la création, avec des rencontres, des ateliers de danse, rendez-vous importants pour nous et le public. Ils permettent de s'imerger, ne pas voir uniquement le rendu final, résultat d'un long parcours. Ce qui a été très fort aussi : la création de Present Memory, trois artistes différents, trois facettes. On l'a joué au Trocadero, au Théâtre de Chaillot, et en parallèle, on menait un travail avec les habitants de Roubaix ! C'était très touchant, on va réitérer cette expérience l'an prochain. Swing dance, créé en 2006, a tourné dans toute la région, mais photo-mappemonde.jpgpas à Roubaix, on a décidé de l'y faire passer, dans des centres sociaux, des PJJ... Et en mars, nous étions au Louvres. Ce que l'on peut dire de la saison écoulée, c'est cela : nous touchons tous les publics ! Avec une intensification de l'ouverture sur Roubaix, faire exister le CCN au sein de la ville. Chacun a un univers artistique en lui, quand on prend le temps, des champs énormes s'ouvrent. il faut voir les choses de façon plus poétiques au quotidien, chacun est le bienvenu et a sa place, une place active ! »

Saison à venir
: « Elle sera marquée par l'intégration, les créations sur le territoire. Dans le cadre de Béthune 2011, en mai-juin, nous allons faire une création avec Bartabas, une grosse production, 16 danseurs, 12 écuyers, dans la friche Plastic Omnium mundus.jpg: ce sera spectaculaire ! On continue le travail mené, comme avec Waterborn à Bruay. Sur le territoire, nous allons aussi faire une tournée de Mundus Imaginalis, spectacle créé à La Piscine (autour des collections du musée – ndlr), au Palais de Beaux-Arts lillois en octobre, à Arras, Valenciennes, Calais, au LAAC... A chaque fois, le spectacle s'adaptera à l'architecture, aux expositions. Rayonnement sur toute la région la saison prochaine, le hors les murs, que l'on faisait déjà avant, s'affirme ! »

Créations : « Avec Short Stories (18 et 19 janvier), nous vivrons deux soirées différentes, thèmes qui nourissent l'univers artistique, intime, de Carolyncarolyn_carlson2_magnum.jpg, son univers intérieur. Elle a toujours la nécessité d'être sur scène, ce n'est jamais gratuit, animée par des puissances mystérieuses, transcendentes, auquelles on peut être connecté si on sait s'ouvrir à elle. Une soirée Anuang'a, qui a modernisé la danse traditionnelle Masaï, et Ziya Azazi, sur le derviche tourneur (11 février), réactualisation de formes traditionnelles avec de la danse contemporaine : on ne vient jamais de nulle part, la mémoire est importante. Brahim Bouchelaghem, toujours en compagnonage, ouvrira la saison, avec ses petites histoires (18 au 20 octobre), qui retracent la naissance du hip hop. Il créera l'événement en novembre, what_did_you_say_photo_frederic_iovino.jpgpremière fois qu'il chorégraphie pour un collectif, les champions du monde russes du Battle of the year 2008, spectacle créé en juillet à St Pétersbourg. C'est toujours symbolique pour nous. Carolyn a eu un coup de foudre pour ce danseur poète, figure de Roubaix, modèle pour les jeunes, il a vraiment dans l'idée cette notion de grand frère. Il permet de mélanger des publics aux profils très différents, dans une ambiance extraordinaire. Il veut renouveler le hip hop. On garde ces fidélités. On reprend également visuel_jacky_blue_lady.jpgBlue Lady (17 et 18 décembre) : les pièces qui partent en tournée restent sans cesse sous le regard de Carolyn, transformées au fur et à mesure. Lorsque l'on reprogramme une pièce, c'est qu'il y a une vraie demande du public, des gens qui n'ont pas pu assister au spectacle, souvent programmé pour 4 dates maximum. Et ceux qui l'ont déjà vu découvriront autre chose. Le spectacle vivant, ça bouge vraiment ! Les artistes et le public sont dans la même bulle, interférences, états d'esprit, que les pièces murissent, c'est primordial. Quant à Borrowed Light de Tero Saarinen (21 mai) : Carolyn Carlson qualifie cette pièce, assez mystique, de chef d'oeuvre. Spectacle total, spirituel et beau. »

Collaborations : « Nous en avons chaque année. Cette saison, des spectacles se dédoublent, soirées Dansewindows.jpgtrès différentes : Salia nï Seydou (le 19 à la Condition Publique, le 20 novembre au Colisée, co-réalisation avec Danse à Lille et la Condition Publique) présentera un retour sur son enfance. Score (24 mars) ouvrira les Repérages de Danse à Lille 2011. Avec toutes les structures de la Métropole, nous créons des liens étroits. Maintenant, c'est naturel, important de jouer de la complémentarité. Nous faisons voyager notre public, mais nous en rencontrons également d'autres. Roubaix connait une ambiance conviviale, beaucoup de choses naissent du terrain, pas d'objets pensés en amont qui se calquent ensuite. La saison, c'est une partie du travail. Dans un lieu de création, tu accompagnes vraiment les projets, c'est très intense. Nous avons aussi l'école du CCN, les tournées, les danses nomades... Beaucoup de choses en simultannée ! "