La fine fleur de la comédie à Bellevigny

Le premier est devenu, en quelques années, une des références de l'imitation en France. Dans ce tout nouveau spectacle, Le Bret étonne par sa faculté à maîtriser le rythme de ses vannes et à se jouer de l'actualité pour nourrir son écriture. Son sens de la répartie et sa proximité avec le public fonctionnent parfaitement. On retrouve conviés à ce nouveau tour de piste ses plus célèbres prises comme Cyril Hanouna en ouverture de bal, Denis Brogniart en animateur d'un Koh-Lanta politique ou encore Mika en remettant de cérémonie assez fâché avec la langue française. Le résultat est, comme toujours avec cet artiste, d'une précision bluffante et plutôt intelligement écrit. 

De son côté, Oldelaf continue d'abreuver son public de ses nouvelles trouvailles absurdes. Après l'hilarante Folle histoire de Michel Montana, le créateur de La Tristitude remonte sur scène pour une nouvelle conférence-concert. Dans ce spectacle flambant neuf,  il partage la scène avec un nouveau camarade de jeu en la personne d'Arnaud Joyet, pour raconter leur chasse aux nazis plus de 40 ans après la fin de la seconde guerre mondiale. Si de prime abord, le sujet ne prête pas forcément à rire, les deux comédiens emmènent les spectateurs dans un délire absurde ponctué de chansons aux paroles délirantes. Truffé de pépites visuelles et sonores, cet humour musical, si propre à Oldelaf, fait une nouvelle fois mouche.