On ne sait pas toujours que le titre exact du Requiem de Verdi est Requiem de Manzoni, puisque c’est à la suite de la mort de ce dernier que Verdi décida de continuer la composition d’un Requiem commencé pour la mort de Rossini et de le dédier à Manzoni, le héros de l’unité italienne. Créée à Milan en 1874 le 22 mai, jour anniversaire de la mort de Manzoni, cette œuvre reçu un accueil triomphal non seulement en Italie mais aussi à Paris, Londres, Vienne, Cologne, Munich… Notons au passage que Verdi dû demander l’autorisation à l’archevêque de Milan pour que des femmes puissent chanter dans la cathédrale... Grand compositeur d’opéras devant l’éternel, Verdi, même quand il écrit une œuvre sacrée ne renie pas ce langage dramatique et expressif qui a rendu sa signature si populaire. Pour tous ceux qui adorent l’œuvre, voilà une belle occasion de se faire plaisir. Quant à ceux qui la découvriront en concert, on espère qu’ils ne seront pas de l’avis de Wagner qui disait à propos du Requiem : Il vaut mieux ne rien dire… Mais les deux hommes ne s’appréciaient pas.

C’est Jean-Claude Casadesus qui dirigera l’Orchestre national de Lille avec quatre solistes internationaux (Veronica Dzhioeva, Lilli Paasikivi, Stuart Neill, Roberto Scandiuzzi) et le Chœur Philharmonique Tchèque de Brno. Gageons que la salle toute neuve du Nouveau Siècle rendra justice à la magnificence sonore de ce Requiem.