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classique

Le Trouvère

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À travers une production empruntée à son homologue marseillais, l’Opéra National de Bordeaux présente ce drame lyrique porté par des mélodies triomphantes et les ressorts qui ont fait le succès du théâtre verdien : pouvoir, vengeance et sentiments filiaux exacerbés.

Le projet remonte au milieu du XIXème siècle : alors à l’apogée de sa créativité, Verdi compose Le Trouvère dans une période où naissent également Rigoletto (1851) et La Traviata (1853)… signant là ce qui est très vite considére comme un chef-d’œuvre. Verdi y expose toute sa fécondité mélodique et sa virtuosité dans l’écriture vocale, « laquelle requiert, dans cet ouvrage, une vaillance proprement stupéfiante ».
Pour ce spectacle, le metteur en scène, Charles Roubaud, « réussit à rendre limpide ce drame lyrique mêlant intrigues politiques et amoureuses », replaçant l'action à l'époque du risorgimento, dans des décors sobres et habillé « de très beaux costumes ».

AMOUR ET VENGEANCE

L’action se situe en Espagne dans la province d’Aragon au début du XVème siècle :
le Comte de Luna convoite la belle Leonora, qui lui préfère Manrico, le mystérieux Trouvère, venant chanter sous sa fenêtre... Or, ce dernier dirige la rébellion fomentée contre le Comte et  s'avère également être le fils de la gitane Azucena, dont la mère fut brûlée vive après avoir jeté un sort au jeune frère de Luna. Pire, Azucena est accusée d'avoir jeté ledit frère dans le bûcher de sa mère : elle est donc emprisonnée. Manrico tente de la délivrer mais il est lui aussi, arrêté et condamné. Leonore promet alors d'épouser le Comte s'il libère Manrico...
Dure loi des vengeances qui se transmettent entre les générations, où le sang de l'enfant mort exige en réparation le sang de l'enfant du parti adverse. Et dans cette atmosphère d’affrontement, l’amour sort désespérément vaincu.

Publié le 13/04/2011 Auteur : C. Bessy

Le Trouvère, du 15 au 29 avril au Grand-Théâtre, Bordeaux.


Mots clés : classique