A l'occasion de recherches en Allemagne, Nathan Fabre découvre dans le camp de Buchenwald, la photo d'un détenu ressemblant étonnamment à son père. Lorsqu'il commence à poser des questions, Nathan se heurte à un des demi-mensonges et des réponses floues. Déterminé à faire la lumière sur son héritage troublant, il se lance dans une enquête approfondie qui va mettre à jour des secrets enfouis depuis bien longtemps.

En choisissant d'adapter le roman de Fabrice Humbert, Elie Chouraqui se lance aussi dans un regard sur les années d'occupation et la déportation des juifs de France. Sans embrasser le côté politique de l'histoire, le film, comme son héros, se contente d'un abord plus personnel. En mettant l'accent sur ce secret familial, et les drames qu'il entraîne, le cinéaste (comme l'écrivain) privilégient une approche émotionnelle. Teintée de vérité, la quête de Nathan ne manque pas de sel mais en cherchant à mixer l'histoire, le thriller, l'intime et le mélodrame, le film finit par perdre un peu de sa force, celle qui tient à la dépiction d'une période trouble durant laquelle les rancoeurs personnelles pouvaient s'avérer aussi mortelles que les opinions politiques. Derrière Stanley Weber et César Chouraqui plutôt convaincants, Richard Berry paraît un peu à la traîne, la faute peut-être à un récit qui peine à se chercher un personnage principal.