Jeunot, Femi Kuti fit ses armes au sein du big band afro-funk-jazz de son paternel. Ayant pu gérer pépère la succession du père, Femi se mit un jour en tête de partir à la conquête de l’Ouest. Si la matrice paternelle reste indélébile, Femi Kuti est parvenu à gérer cette filiation pour en retenir essentiellement la philosophie. Lagos reste le centre du monde de cet univers musical, mais mondialisation oblige, le centre de gravité planétaire s’est considérablement déplacé depuis les 70’s du patriarche. Moins politique et polémiste, Femi demeure panafricain, surtout il a su se connecter à la nouvelle sono mondiale. Collaborant avec Jane’s Addiction comme Mos Def, Femi faillit franchir la ligne séparant le crossover du mainstream. C’est en explorant une voie personnelle, entre filiation et expérimentation, que Femi Kuti a finalement repris le flambeau de son guerrier de père. Son dernier album « Africa for Africa » est paru chez Knitting Factory, on y découvre un des plus singuliers artistes de la scène globale.