Sortir Toulouse Midi-Pyrénées : Et voici la seizième édition du Printemps du Rire ! Ce festival est vraiment devenu un incontournable de la ville rose ?

Jean-Paul Hielard : Ce n'est pas à moi d'en juger, mais puisqu'on est là depuis seize ans... c'est que le public apprécie ! On peut effectivement dire que nous sommes devenus un incontournable de la ville. Nous avons un taux de remplissage très satisfaisant, de près de 90%.
Nous sommes présents dans beaucoup de salles : environ deux tiers des salles dans Toulouse intra-muros, et un tiers dans les communes voisines, comme Pibrac, St Orens, Roques... Nous voulons pouvoir proposer des spectacles à un public plus large.


Sortir T. M-P : Un public plus large niveau géographique, mais pas seulement...

J-P H. : Nous voulons répondre aux attentes d'un public très large, donc nous proposons des spectacles pour les 7 à 77 ans... et au-delà ! Comme les aventures de Tintin !


Sortir T. M-P : Cette année, encore, vous proposez une programmation diversifiée : des « vedettes » bien connues du public, mais aussi des artistes issus de la scène locale.

J-P H. : Environ cent-vingt artistes ont répondu présent. Douze têtes d'affiche, et 90% d'artistes locaux. Le Printemps a toujours eu une vocation de tremplin pour eux. Bien sûr, les têtes d'affiche sont importantes, puisqu'elles drainent du public. Mais les découvertes locales sont très appréciées également et forment le socle de notre festival !
Il faut aussi préciser qu'un spectacle d'humour, ce n'est pas uniquement une « grosse poilade », il peut aussi s'agir de traits de finesse. Nous essayons de satisfaire tous les publics. Toutes les formes d'humour sont représentées : de l'amusement à l'esprit en passant par l'humour.


Sortir T. M-P : Quels sont les événements originaux du festival ?

J-P H. : Il y a par exemple les Duels pour Rire, au cours desquels des artistes totalement novices s'affrontent sur scène. Cette année, la grande finale se tiendra au Théâtre des Mazades. Et il y a surtout la Nuit du Printemps, que nous avons lancée il y a six ans au Zénith. Réunir 5000 à 6000 personnes pour une soirée d'humour à un prix très modique... il s'agissait d'une grande innovation ! Face à son succès, nous avons ancré cet événement dans le festival. La Nuit du Printemps en est devenue emblématique ! C'est une soirée qui présente des artistes qui ont déjà un petit passé médiatique, contrairement à ceux des Duels pour Rire.


Sortir T. M-P : Cette Nuit du Printemps est finalement une façon de terminer le festival en feu d'artifice ?

J-P H. : Oui, on peut vraiment la qualifier de feu d'artifice ! Cette nuit réunit un très large public, de tous âges et tous horizons. C'est une fin de festival en apothéose ! Cette année, elle sera présentée par Gérald Dahan, et invitera une douzaine d'artistes locaux sur scène. La Nuit du Printemps dure trois heures, mais croyez-moi, on ne les voit vraiment pas passer !